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29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 22:04

Il y a tellement d'oiseaux qui picorent chaque jour dans la "pelouse", il courent au sol, ont un bec long, ne sont pas trop farouches, et ne meurent pas de faim.
Je n'en connais aucun, à part, le merle, le colibri et les colombes.
Je ne réussis pas à prendre de photos intéressantes, le zoom de mon petit numérique n'est pas assez puissant. C'est dommage, les colibris permettraient de belles images, mais leur vol est trop rapide et l'approche difficile.










Quant à celui-ci, il n'a jamais prétendu aller au soleil. Le bec est très long, il l'enfonce jusqu'à la garde et ressort toujours avec quelque nourriture gigotante.







 
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27 avril 2009 1 27 /04 /avril /2009 20:15

Si je vous ai un peu abandonné ces derniers temps, c'est à cause des chiens.


Ah ! Les chiens ! Tout un poème. Ici chaque maison en abrite au minimum deux si ce n'est trois. Les terrains ne sont pas entièrement clôturés, les portails restent souvent ouverts. Résultat, les chiens sont dans la rue... et se reproduisent. Il y a autant de chiens errants que de chiens domestiques.


Alors, la nuit, lorsqu'une troupe de ceux-là passe sur le chemin, les autres les saluent, les insultent ou les menacent, la chorale du quartier entame son numéro et ça dure une bonne demi-heure. Réveil assuré, mais je m'y suis fait et dire qu'en Ile de France je ne supporte pas le petit bâtard du voisin.


L'agressivité envers les humains est assez réduite, même le facteur est peinard, il ne porte pas d'uniforme, mais les peignées entre eux sont spectaculaires et fréquentes, souvent plusieurs s'acharnant sur un seul. Il n'y a pas de pitié chez les canidés, les plus costauds martyrisent les petits et les faibles qui mènent une vie d'enfer et inutile de vous préciser qu'il n'y a pratiquement pas de chats.


Certains ont la désagréable habitude de courir après les voitures sur quelques mètres, en aboyant près des portières. Jeu dangereux. Tout au long de la route menant à Cordoba on ne compte plus les carpettes rejetées sur les bas-côtés.


Le grand amusement de ces sympathiques animaux est de poursuivre les gauchos qui passent à cheval devant chez moi. Ils restent indifférents, toutefois l'un d'eux m'a raconté qu'un jour deux chiens l'ont surpris, son cheval s'est cabré et il a fait une mauvaise chute. Mais le plaisir suprême c'est « de se faire une moto » en essayant de mordre les pneus ou les jambes du conducteur. Quel pied ! C'est ainsi que les deux abrutis surgissant du sous-bois comme des enragés m'ont pris au dépourvu, et, bien que je le sache parfaitement, un mauvais réflexe a fait que j'ai trop touché le frein avant. Sur ce type de chemin ensablé ça ne pardonne pas, la moto s'est instantanément couchée sur le côté droit. Arrêt brutal, avec comme conséquences épaule droite présentant une fissure et pouce gauche fracturé.


Cela fait maintenant trois semaines, vous comprenez donc qu'avec les deux mains inopérantes je n'ai pas facilement pu utiliser mon clavier, pas plus que porter le sac à dos avec mon Mac jusqu'à l'estaminet qui abrite mes amours coupables avec internet.


Par conséquent j'ai dû décaler mon retour au 20 mai, j'arriverai en France comme les hirondelles, et j'en repartirai avec l'arrivée de l'hiver, c'est à dire vers le 15 septembre.


Du coup j'aurai peut-être l'occasion de voir mûrir mes tomates et de pouvoir les manger.




 

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19 avril 2009 7 19 /04 /avril /2009 20:31

L'été s'attarde et l'épidémie de dengue s'étend.

Les médias en parlent tous les jours mais les officiels ont tendance à minimiser. Il ne faut pas affoler le bon peuple qui, comme chacun le sait, est ignorant. 

Si à Buenos Aires on utilise la fumigation, à Cordoba Capitale aussi. Le traitement doit durer 10 jours et toutes les maisons, appartements et immeubles seront traités. C'est mieux que rien, si ça supprime le moustique, ça ne tue pas les larves. Dans 10 jours on pourra reprendre là où on avait commencé. A part ça, c'est une petite épidémie de rien du tout...

A Agua de Oro, le maire a annoncé lors du dernier conseil municipal qu'il n'y avait aucun danger dans sa commune, et qu'il valait mieux ne pas faire fuir les touristes. Alors que la municipalité de La Granja, à 5 kms d'ici, fait intervenir les services municipaux pour traiter les piscines et informer les habitants. C'est un des mystères de la nature, le moustique Aedes Aegypti, vecteur de la dengue, ne franchit pas les limites de la commune et reste à l'extérieur. Il semblerait que ce soit le même phénomène que le nuage de Tchernobyl qui n'a jamais pu traverser le Rhin.

Les mauvaises langues diront que si le maire est sensible au développement du tourisme dans sa ville, c'est qu'il est propriétaire de cabañas, de boutiques et directement impliqué dans un programme de construction de petites villas. Donc ! Pas de vagues.

Moi, je dis que l'ennemi est là, je le chasse tous le jours, la piscine est traitée, je n'ai aucun récipient qui traîne avec de l'eau, mais je ne maîtrise pas ce qui se passe chez les voisins. Alors "Inch Allah".

Celui-là venait de me piquer au pied, il est beau et bien reconnaissable "Aedes Aegypti". Il ne sévit que du lever au coucher du soleil et nous laisse tranquille la nuit. C'est un bon petit gars.











 
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19 avril 2009 7 19 /04 /avril /2009 19:25

J'ai en ce moment un petit souci pour utiliser internet, ce qui explique que je ne suis pas souvent connecté.

Nous sommes en automne depuis un mois, correspondant en Europe à fin octobre, et les températures diurnes n'ont pas beaucoup baissé, un temps d'été. En revanche il fait nuit à 19 h 30. Du coup, les rosiers se sont remis à fleurir. Certes, les fleurs se fanent assez vite, mais c'est bien agréable.



                                               
                                     


                                                                                     



 





 



 











La plus odorante de toutes.











 
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11 avril 2009 6 11 /04 /avril /2009 19:09

Les photos ont été prises lors de mon dernier passage à Buenos Aires.

Il s'agit d'une exposition de 142 ours de près de 2 mètres chacun, les bras tendus vers le ciel, formant un cercle autour de la statue de la place San Martin . Ils représentent les pays membre de l'ONU, chaque nation ayant fait appel à un artiste national pour habiller et décorer le plantigrade qui le représente. Ils sont partis de Berlin en 2002, j'en avais déjà croisé une douzaine à Salta en 2007.








Cette exposition visite les cinq continents afin de promouvoir la paix dans le monde en symbolisant l'entente et la tolérance entre les peuples, les cultures et les religions.

Ils sont vendus aux enchères au profit d'œuvres caritatives  et d'associations d'aide à l'enfance comme l'UNICEF.

Ils seront restés plus d'un mois à Buenos Aires, du 5 mars au 13 avril.

Une belle galerie de photos.









Et l'intruse qui croyait passer incognito.
 





 

 
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7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 18:08

Il était là, dans la cuisine, et lorsque j'ai mis de l'ordre en arrivant je n'ai pas eu le courage de le ranger avec tout le fatras que j'ai entassé dans un placard à balais.









Il est pas kitch, mon angelot ?








 
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4 avril 2009 6 04 /04 /avril /2009 21:24

Peut-être Monsieur et Madame

Le soir, ils se mettent sous une source lumineuse attendant patiemment les insectes attirés par la lumière. Pas con hein ? Mais ont-ils un esprit d'analyse ? Se disent-ils : tiens, Alfredo vient d'allumer, il est temps d'aller dîner ?










Vous ne trouvez pas qu'elle a un regard expressif et une bouche qui attire le baiser ?







Vu du dessus il impressionne, un peu d'embonpoint peut-être.

Il fait semblant de regarder ailleurs, l'hypocrite, mais il a bien repéré l'insecte qui passe sous son nez.

Il est là, puis clac, il n'est plus là. Magique ? Non, disparu, avalé, sans bouger, la langue est bien trop rapide.







 

 

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1 avril 2009 3 01 /04 /avril /2009 23:59

Pendant mon voyage à Entre Rios la grêle (ici on dit : caer piedras, tomber des pierres) a détruit mes plantations de tomates. Une demi heure d'un orage épouvantable et grêlons énormes. Pas de pot, de l'autre côté de la route nationale, à 500 m à vol d'oiseau, il n'a fait que pleuvoir.

Il ne reste que cinq rescapées avec des traces de choc. Vont-elles mûrir correctement ?










Les feuilles et les tiges sont bien marquées, j'ai perdu beaucoup de fleurs qui laissaient espérer une belle récolte.


 








Celles-ci étaient bien protégées et n'ont pas souffert.










 

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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 18:38

On s'approche de la Semaine Sainte, aujourd'hui j'ai donc fait ma BA.

J'ai trouvé une chauve-souris épuisée qui essayait sans succès de sortir de la piscine. Depuis combien de temps faisait-elle de vains efforts ? Certainement depuis cette nuit.
N'écoutant que mon bon cœur je l'ai sortie de là.










 Ses poils mouillés sont collés, mais sont-ce des poils ?










Elle s'est réfugiée la tête en bas sous le rebord de la piscine. Survivra-t-elle ? 
 






Maintenant tout le monde me conseille de la tuer, paraît-il qu'elles transmettent la rage. Qu'ils aillent se faire voir, moi j'aime les chauves-souris.



 
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30 mars 2009 1 30 /03 /mars /2009 19:28

Le baron Justus von Liebig, chimiste allemand, né en 1803, père de la chimie organique, mit au point un procédé qui révolutionna la conservation des aliments carnés : le concentré ou extrait de viande.

En 1862, Georges Christian Giebert, un ingénieur allemand travaillant en Uruguay proposa à Liebig de fabriquer l'Extrait en Amérique du Sud, pour le tiers du prix de production en Europe.

Le résultat fut extraordinaire et en 1865 se créa une société avec des capitaux anglais : Liebig's Extract of Meat Company Ltd.
En 1870 l'Extrait était connu dans toute l'Europe. En 1889 la société commença à fabriquer un produit qui rencontra un succès encore plus important : le Corned Beef. 
C'est ainsi qu'en 1903, la société fit l'acquisition d'un "saloir", dans la province de Entre Rios, sur le fleuve Uruguay, entre les villes de Colon et San José. La "Fabrica Colon" s'y installa et Liebig exporta dans le monde entier  différents produits élaborés avec de la viande argentine. 








Les installations de la Fabrica Colon étaient complètes, énormes quais avec grues à vapeur, flotte de remorqueurs, chaudières, générateurs d'énergie électrique, chambres froides, fabrique de glace, de boites de conserve, de tonneaux, ateliers de mécanique spécialisés, laboratoires alimentaires, équipes anti-incendie, dispensaires et tous les équipements les plus modernes de l'époque. 3500 personnes y travaillaient.
L'histoire dit qu'entre 1904 et 1925, on traitait 1500 bovins par jour, 6 mois sur 12, en continu avec trois équipes, les bovins entraient d'un côté et ressortaient en fin de chaîne sous la forme de boîtes de corned beef.

L'urbanisation autour de Fabrica Colon respectait un plan particulier qui, outre le secteur de l'usine, formait deux quartiers clairement définis et formellement séparés, appelés par leurs habitants El Pueblo et Los Chalets.

Los Chalets, secteur destiné à la hiérarchie et aux anglais en général, occupait la partie la plus haute, avec vue sur le fleuve, où s'élevaient des constructions de style "chalet classique colonial anglais". Un hôtel "el Mess" et une "Casa de Visitas" pour les hôtes importants ,qui accueillit notamment le prince de Galles en 1925. Les sports, tennis et golf, y tenaient une place prépondérante. Les anglais avaient mis en place une organisation de type colonial qui interdisait l'accès de leur secteur résidentiel aux employés.

El Pueblo où logeaient les ouvriers et employés administratifs, était principalement constitué de maisons apairées, d'un seul niveau, avec un vestibule commun par groupe de deux maisons. On pouvait également y trouver une église, un centre commercial, un ciné-théâtre, une salle des fêtes et une équipe de football.

L'autonomie économique de Liebig vis à vis du port de Buenos Aires était quasi totale et durant de nombreuses décades les produits partaient de Fabrica Colon directement en Europe sans passer par lui.

L'autonomie financière était entière, Fabrica Colon élevait son propre bétail et on dit que les anglais n'ont jamais payé d'impôts jusqu'à l'époque de Peron. Les profits furent immenses durant la première moitié du XXème siècle. Liebig a fourni l'Europe en extrait de viande et corned beef pendant les guerres de 1870 et 1914-1918, ainsi que pendant la guerre des Boers en Afrique du Sud. A partir de 1950 commença une lente décadence due à divers facteurs économiques jusqu'à ce que la société soit vendue à l'entreprise Vizental en 1980 et ses installations démantelées.











Vous aurez compris que les anglais égaux à eux-mêmes se sont comportés comme à la plus belle époque du colonialisme, sans qu'il y ait aucune retombée économique pour l'Argentine et sont partis "à la cloche de bois", plantant là les ouvriers et leurs familles (je suis peut-être de mauvaise foi, mais que voulez-vous, c'est comme ça, je ne peux pas blairer les anglais)

Le village a été laissé à l'abandon mais il reprend vie depuis quelques temps, un club de pêche s'est créé, certaines maisons ont été réhabilitées et transformées en résidences secondaires. Il a été rebaptisé Pueblo Liebig, et essaie de développer une activité de tourisme.









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