Salta la Linda, au NO de l'Argentine, au pied des Andes, à 1200 m d'altitude.

Pourquoi est-ce toujours une telle joie ces retrouvailles avec Salta la Belle ? Peut-être la gentillesse de ses habitants, sa douceur de vivre, sa lumière, sa Plaza 9 de Julio, ses bâtiments religieux, ses édifices coloniaux.

Je ressens un tel plaisir à flâner sur la Plaza avec ses grands arbres fleuris qui annoncent déjà l'exubérance tropicale et de profiter de la faîcheur de sa fontaine, de se mêler à la foule bruissante qui s'y prélasse, de traîner sous ses arcades, d'admirer l'éternelle cathédrale, construite vers 1810, dont la façade rose et la coupole bleue se reflètent dans la modernité des parois de verre de l'immeuble abritant sa voisine, la banque.

Un dernier rayon de soleil sur un ciel tourmenté illumine la cathédrale.

Et sa voisine, la banque, reflétant la coupole.




C'est avec une intense jubilation que j'attends la fin de journée pour m'installer avec un livre à la terrasse d'un des cafés de la Plaza, une petite empanada, un cocktail, que demander de plus avant de dîner. Ensuite, la douceur du soir et la musique incitant au farniente, je me fais systématiquement surprendre par les douzes coups de minuit. C'est la quatrième fois que je passe par Salta et c'est toujours le même rituel. Quel bonheur !

Je viens d'arriver à Arequipa, 2400 m d'altitude, après 15 h de bus.

Je prends une douche rapide et dans le miroir, j'aperçois un individu avec plein de cheveux blancs..... au secours, ce n'est pas moi, c'est Clint Easwood (pour ceux qui suivent) Ca m'agace !!! Je ne sais pas quand et comment ils sont arrivés. Il faut dire que, depuis que je suis parti, c'est la première fois que je trouve un éclairage aussi puissant au-dessus d'un miroir de salle de bain.

C'est pas tout ! Pour les joyeux lurons de mon espèce, le mois de février est le mois où les retraites sont revalorisées, donc pour mes 43 ans de loyaux services, j'ai eu droit à une augmentation royale de 12 € alors qu'en même temps la cotisation de mon assurance mutuelle a évolué de 9 €, je suppose que les autres taxes et divers suivent la même progression. Ca m'agace aussi !!! Et comme d'habitude certains diront, tu n'as pas à te plaindre, il y a pire, regarde autour de toi, en Amérique du Sud, etc, etc... Je m'en fous, ça me fout les boulles !

Et j'ajoute que depuis quelques temps en longeant la côte, j'avais retrouvé les chaleurs que j'aime, et pan, ici, il fait froid, il faut remettre les petites laines. M.... alors !

Bon, allez ! Ca ira mieux demain.

Je suis arrivé à Lima, en faisant une escale de deux jours à Chiclayo pour visiter le musée du « Senor de Sipan » situé à Lambayeque, 12 kms au nord .

En 1987, un archéologue local fut intrigué par le nombre de pièces archéologiques de valeur qui circulaient au marché noir.

Ses investigations le menèrent aux pyramides de Sipan que les pilleurs avaient commencé à profaner. Ces pyramides construites en adobe, n'ayant pas résisté aux agressions du temps, ressemblaient à des collines de terre.

Le site fut sécurisé et les fouilles commencèrent. Les archéologues eurent la chance de découvrir plusieurs tombes totalement intactes, dont celle du Senor de Sipan, datant de 1700 ans, soit près de 1200 ans avant l'empire inca.

La culture préhispanique Moche ou Mochita s'est développée entre 200 avant JC et 850 après JC. Elle est connue pour la quantité et la qualité de ses céramiques délicates, pour les tissus, la fabrication de joyaux en or et en argent et la maîtrise de la métallurgie.





Un musée ouvrit ses portes en 2002 à Lambayeque, Museo Tumbas Reales de Sipan, dans lequel tous les bijoux, les céramiques, les dépouilles originales trouvés sur le site, sont exposés.

C'est de toute beauté.

Le musée

Museo de Sipan

Le Lord de Sipan