Dans mon dernier billet j'ai annoncé que le temps n'était pas terrible, et bien, erreur ! Dans la demi-heure suivante ça s'est levé pour le reste de la journée.
Et si nous allions faire un tour en mer ? Aussitôt dit, aussitôt fait. Déjeuner à bord et en route pour un grand bol d'air.
La mer, c'est ce qui me manque en Argentine.
Et aussi la bonne bouffe.
La sortie du port, monsieur le capitaine et madame.
Votre serviteur.
À la manœuvre, un bon vent et Fort Boyard tout au fond.
C'est fini, la maison est terminée, il ne reste plus que trois bricoles. L'ami Régis peut enfin souffler. Il avait déjà pendu la crémaillère. Ces derniers mois il s'est consacré entièrement à la réussite de son projet. Maintenant, il a décidé de la vendre, éventuellement de la louer.
Il rentre en France le 2 mars et d'un coup de moto, nous sommes allés lui rendre une dernière visite. L'année dernière j'avais passé quelques jours en sa compagnie dans sa petite cabane.
La casa Condor en plein midi
Au soleil de fin d'après-midi
Deux niveaux. Au premier, un salon avec cuisine ouverte, une chambre, une salle de bains, WC indépendant, une terrasse à demi couverte. Au second, une chambre, une terrasse avec asado. Et au-dessous un garage. Le tout avec beaucoup de charme.
Une position dominante avec une vue exceptionnelle sur les sierras environnantes.
Et toujours suivi par cette policière qui ne relâche pas sa surveillance.
Nos routes se sont croisées il y a un an, à Lima où j'étais allé rejoindre Marc Gibaud pour une semaine. Nous logions tous les trois à l'hôtel « La Casona ».
Depuis, il me donne des nouvelles au gré de ses pérégrinations vélocipédiques en Amérique du Sud, qu'il parcourt depuis son camp de base du Pérou.
Ces derniers temps, il traînait son équipage de la Bolivie à Salta, Cachi, Cafayate, Tafi del Valle, Tucuman, d'où je reçois ce message : j'ai trouvé un bus qui accepte mon vélo, j'arrive demain matin.
Il a passé trois jours avec nous dans l'attente d'être rejoint par deux copains argentins, en vélo eux aussi, partis de Buenos Aires. Leur but : remonter par le nord jusqu'à San Pedro de Atacama au Chili.
L'homme est dubitatif : « c'est pas possible, je ne suis pas venu avec tout ça » semble-t-il se dire.
Bon ! Maintenant il faut que ça tienne.
Les cyclistes argentins sont arrivés au camping de Agua de Oro pour fêter un anniversaire avec l'ami Guy et après un copieux asado, comme il se doit, et une bonne nuit les voilà prêts pour le départ.
Adieux les copains, ils vont essayer de croiser la route du Paris-Dakar avant de remonter vers Salta, puis passer les Andes à 4200 m et descendre jusqu'à San Pedro de Atacama (2500 m). Je les admire.
On n'est pas là pour s'ennuyer. Les photos le prouve mais elles sont parfois traîtres... chez Patrick toujours un verre à la main, Annie qui pense pouvoir donner en douce quelque chose au chien et le grand Harry qui était peut-être venu incognito.
Mercredi dernier, Annie arrive à 18h00 à Ezeiza après 22 heures de voyage dont une escale de 7 heures à Sao Paulo. Pour la mettre aussitôt dans le bain, rendez-vous est pris au restaurant "chez Patrick" où nous attendaient le parrain qui officiait aux fourneaux ainsi que quelques amis. Comme d'habitude, réception royale et fort sympathique et malgré la fatigue, Annie a fait honneur. Merci.
Yves de Belleval est venu vagabonder quelques jours à Paris, il avait envie de bouger.
Nous nous sommes quittés fin décembre à Quito, il m'a dit : au revoir, rendez-vous en fin d'année, chez moi, à Montréal. Mais comme nous ne sommes pas des gens très sédentaires et bien ordonnés, ce fut en août chez moi. Quel plaisir !
Maintenant, nous nous sommes fixé un rendez-vous à Cordoba. Quand ? Un jour ! Entre temps il veut refaire le parcours de Saint-Jacques de Compostelle, il veut passer deux ou trois mois en Asie centrale, et autant en Inde et au Népal. Son dernier voyage a duré trois ans, alors patience.
J'ai passé une semaine à Lima en compagnie de notre ami Marc Gibaud. Nous logions dans une vieille demeure coloniale du centre, transformée en hôtel, vétuste mais pleine de charme.
Le patio, aménagé en terrasse, se mirait dans deux grands miroirs anciens, achetés à Paris à la belle époque nous affirmait-on. J'ai pris plusieurs clichés de ces miroirs accrochés sous le porche, et, le jour de mon départ, Marc en a pris un seul, avec mon appareil, pour le plaisir.
Force est de constater Qu'il n'y a pas photo Moi c'est à pleurer Alors que lui, c'est beau.
L'oeil du Maître.
Et puis, nous sommes le 25 avril, c'est la fête à la lessive (oui, je sais, elle est à chier, mais je n'ai pas pu m'en empêcher) Alors Bonne Fête Paulette ! Continue à nous faire rêver amigo.
Avec Elisa, nous avons commencé le concours de pisco vers 19 h, elle a eu un coup de mou vers minuit et ensuite elle m'a distancé. Les Chiliennes sont très accueillantes, du moins celles que je connais, et Elisa en dehors d'être célibataire a une voix extraordinaire et chante, joue de la guitare et danse divinement bien. Si vous voulez être son ami, offrez-lui un flacon de " Chanel n° 5 ". Bref, les derniers pochetrons se sont couchés vers trois heures du matin et je peux dire que le pisco chilien ne donne pas mal à la tête. La vie est belle.
Il a plu toute la nuit et une partie de la matinée. A midi le ciel s'est dégagé sur le terrain d'aviation du plateau de La Cumbre.
El Parajo Goloso (l'oiseau gourmand), petit restaurant tenu par un couple de français venus faire du parapente et qui ne sont jamais repartis. Un vieux bâtiment transformé en un lieu de plaisir culinaire, français, raffiné. Une réservation est maintenant nécessaire.
Un groupe d'amis, français, belges, serbes, tous unis par la même envie de passer un bon moment devant quelques plats sympathiques et un bon vin. Mais pourquoi faut-il qu'à chaque fois le verre vide soit le mien ?