La saison d'été est propice aux spectacles en tout genre. Deux à trois concerts par semaine permettent de découvrir, pour notre plus grand plaisir, des artistes ou des groupes musicaux "cordobeses". La Pata de La tuerta, variations sur la cumbia et le rock d'une douzaine de musiciens anarchistes qui jouent en même temps, nous a entraîné dans un délire sonore, coloré, au rythme endiablé.
Quand on les voit, cela paraît être un "quilombo" (cirque, bordel), pourtant chaque arrangement fait l'objet de nombreuses répétitions jusqu'à ce qu'ils soient satisfaits et que "le chaos sonne bien," disent-ils. Le climat festif, la promiscuité joyeuse, avec des interprètes qui interchangent le rôle de chanteurs et l'exécution d'instruments variés, me fait penser à "la Mano Negra" et à Manu Chao. Vous avez compris que je me régale, en plus ils sont d'ici.
Depuis dix ans leur style est en perpétuelle mutation, si, au début de leur carrière l'influence était plutôt reggae, elle se teinte maintenant de folklore latinoaméricain, plus précisément de cumbia.